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Pour une Cour Pénale Panafricaine pour les Crimes de la France en Afrique* 1/2

Pour une Cour Pénale Panafricaine pour les Crimes de la France en Afrique* 1/2

Anitiquité négro-africaine: Tribunal de Ausare/Osiris

par Djeumo, journaliste panafricain

Première partie

La France ne nous a jamais octroyé nos indépendances conquises. Devons-nous par rapport à ce constat lui adresser des messages de félicitations, d’éloge? L’actuel contentieux électoral en Côte d’Ivoire est révélateur du caractère asservissant, assujettissant des relations que notre continent entretien avec le pays de Sarkozy Nicolas. Une lecture lucide de la crise postélectorale en CI permet de dire, que l’acharnement de Nicolas Sarkozy et de la France à déstabiliser cet état illustre parfaitement l’élan hégémonique et impérialiste de leur politique étrangère vis-à-vis des pays africains. Nicolas Sarkozy depuis sa tournée en terre indienne en décembre 2010 lance un ultimatum à Laurent Gbagbo, Président légitimement élu du peuple ivoirien.

Il ose lui donner l’injonction de quitter le pouvoir dans les 72 heures qui suivent. Et depuis lors, le président des Français n’a cessé de gesticuler à propos de ce sujet devant toute camera qu’il rencontre sur son passage. Le manque de retenue et de courtoisie diplomatique de Sarkozy à l’égard du président d’un état souverain et de ses institutions fondamentales est une réaction idiote et ridicule. Certainement Sarkozy Nicolas ignore qu’un chien qui aboie, n’a jamais empêché une caravane de passer. Et cette caravane, dirigée par Laurent Gbagbo a sonne la fin de la récréation franceafricaine et doit ainsi conduire les peuples d’Afrique francophone vers une indépendance véritable et vers la dignité.

L’activisme débordant et pitoyable du chef de l’état des français, qui avec hystérie mobilise le soutien d’une soi-disant communauté internationale pour déloger Laurent Gbagbo du pouvoir ne devrait plus en principe distraire les Africains. Sarkozy, président autoproclamé de la communauté internationale, nouvelle institution créée en 2010 par lui-même, devrait déjà accepter l’évidence de l’existence d’une Afrique nouvelle, sévèrement hostile à toute ambition néocolonialiste de la France.

Sarkozy peut se rassurer d’un fait: les Africains ne perdent plus une seule seconde de leur temps, pour prendre en considération les manœuvres obscurantistes ou les leçons de la France en matière de démocratie et droit de l’homme, de transparence ou de morale et justice. Tout comme le jacassement d’un coq sur une toiture, l’agitation de Sarkozy doit simplement être ignorée, car la France a toujours excellé dans les pratiques aveuglantes d’injustice, du diktat notoire, de non transparence, de corruption et de haine à l’égard de notre continent. Alors l’entêtement et l’immixtion de la France dans les affaires internes africaines sont inacceptables et insupportables.

En clair, ces dérives dégoûtantes seront dans l’avenir dénoncées et combattues avec fermeté consistante. Sarkozy Nicolas et la France doivent une fois pour toute retenir qu’ils emmerdent, qu’ils agacent, qu’ils exaspèrent à outrance les jeunes générations d’Africains très tolérantes, encore. Ceux-ci ne permettront plus jamais à la France de faire et défaire les dirigeants africains, de les assassiner ou les pousser à l’exil, dès lors qu’ils revendiquent un brin de dignité pour leur peuple. Les filles et fils d’Afrique ne permettront plus jamais à la France d’imposer des sous-préfets, des valets, des pions et agents secrets de la France à la tête de leurs états. Les Africains ne permettront plus à la France d’orchestrer à répétition des guerres et génocides sur leur continent, afin de mieux piller les ressources naturelles. Le génocide Rwandais, lequel la France a participé à la planification et à l’exécution est encore frais dans les mémoires africaines.

Politique africaine de la France repose sur la Lâcheté

Ble Goudé, vaillant ministre ivoirien des jeunes soupçonne la France de préparer à nouveau un génocide en CI. Cette accusation n’a rien de surprenant. La France s’est toujours illustrée en Afrique par sa lâcheté et par ce type d’opérations macabres. Elle n’a jamais eu ni scrupule, ni honte de créer des marécages de sang humains, d’enjamber les cadavres noirs pour imposer à notre continent ses intérêts. Mais aujourd’hui la France et son chef, Sarkozy se trompent d’époque. Dans l’actuelle crise ivoirienne ils sont loin de détenir le monopole d’opinion et encore moins celui de la vérité. L’appréciation que la France veut imposer au monde, ne peut être considérée comme parole d’évangile.

Chacun peut aujourd’hui, grâce à internet découper les informations et se faire une propre idée de ce qui se passe réellement depuis 10 années en CI. Il faut juste avoir du bon sens et la volonté de mieux se rapprocher de la vérité. En effet ma lecture me permet de soutenir, sans crainte de me tromper que Laurent Gbagbo est le président légitime élu du peuple ivoirien et chef suprême de cette nation. Alors Sarkozy Nicolas et sa communauté internationale doivent, soit se plier à cette décision, soit se casser ou encore mieux, aller se plaindre en Birmanie, en Biélorussie ou en Corée du Nord. Sarkozy Nicolas et la communauté internationale n’ont d’ailleurs aucun droit de vote en Côte d’ivoire et n’ont par conséquent aucune compétence à contester la voix et le choix légitimes d’un peuple debout, mûr et déterminé. Qu’ils souffrent donc de constater que, les Ivoiriens ont opté pour un candidat, qui répond mieux à leur propre aspiration, notamment celle d’accéder à une souveraineté totale non négociable.

Je retiens également de mes analyses que Laurent Gbagbo est une personnalité politique africaine fervente de paix et du dialogue. Il a privilégié la paix et affiché la bonne volonté de sortir définitivement son peuple d’une crise qui, entrave depuis 10 ans le développement de la CI et de la sous-région. Il a accepté la tenue des élections dans un pays, où les rebelles contrôlent une grande partie du territoire. Pour ne pas ruiner son pays, il a refusé l’option de se doter d’un armement massif nécessaire, pouvant définitivement mater cette rébellion, qui porte atteinte à l’intégrité du territoire ivoirien. Laurent Gbagbo est un légaliste, un homme patient qui a pendant 30 années lutté contre la dictature du monopartisme sous Houphouët Boigny. Et surtout, il a choisi la voie du dialogue, et de la non-violence pour conquérir le pouvoir et permettre à son peuple d’accéder à la liberté d’opinion et à la démocratie. Laurent Gbagbo mérite le suffrage de la majorité des Ivoiriens, car il incarne à maints égards une figure humble et un modèle pour les jeunes leaders politiques d’Afrique: Laurent Gbagbo sait réconcilier et pardonner. Dans le souci de préserver la paix en CI, il a tendu la main à un certain chef rebelle, le nommé Soro et lui a surtout accordé le prestigieux poste de premier ministre. C’est aussi Laurent Gbagbo qui a permis à Alassane Ouattara de postuler à la magistrature suprême de ce pays. Il faut se souvenir que c’est Ouattara, premier ministre qui l’avait à l’époque jeté en prison pour avoir milité afin que son peuple aspire à la démocratie.  

Pendant les campagnes électorales Laurent Gbagbo a innové dans le fair-play en acceptant un duel télévisé avec son challenger, reconverti après sa défaite en manager de Golf hôtel. Enfin je retiens que la France n’est intéressée ni à une sortie de crise, ni à la paix en CI, compte tenu de l’impressionnant dispositif des caisses –communauté internationale, ONU, afp, rfi, france24 - de résonnance, mis en branle par elle, pour entretenir les manœuvres d’intimidation et d’intoxication, de manipulation de l’opinion internationale et dont l’aboutissement serait une guerre civile. La crise ivoirienne est une pure banalité, amplifiée pour détourner du vrai enjeu de l’heure en CI, notamment la démilitarisation du nord de son territoire. Lorsque les rebelles, parrainés par Ouattara terrorisent la CI et lui impose une partition, nul n’a observé un quelconque émoi des Français et de la communauté internationale. Et pour un banal contentieux électoral Sarkozy Nicolas hurle partout et préconise la guerre, au lieu de favoriser la négociation entre les deux adversaires politiques. Par ailleurs on peut mieux comprendre pourquoi, le président des Français harcèle son homologue nigérian avec 11 appels téléphoniques en une seule journée. En plus il s’invite bruyamment au sommet des chefs d’états africains à Addis-Abeba. Une fois de plus Sarkozy a raté l’occasion de se taire. Les chefs d’états africains lui ont cependant servi une douche froide: il n’y aura pas de guerre en CI, L’Afrique n’ira plus jamais aux multiples guerres fomentées par la France. Sarkozy aurait mieux fait de débarquer à Addis-Abeba non seulement avec 80 mais plutôt avec 400 personnes. Cela n’aurait rien changé à la donne. Cependant la forte délégation de Paris aurait certainement profité aux hôtels de la capitale éthiopienne en termes de réservation. Il y pensera prochainement. 

Naïveté de la France

Visiblement, Sarkozy Nicolas et sa France fantasment encore à ce 21ème siècle sur l’Afrique des colonies, où ils ont systématiquement pillé les matières premières, torturé et exécuté les leaders patriotiques, aliéné culturellement les peuples et étouffé toute tentative de jeter des bases d’une économie indépendante et prospère et d’une société aux valeurs démocratiques et humaines. En effet, les donneurs de leçons ou encore mieux les distributeurs automatiques de leçons devraient par conséquent, avoir une stature de personnalités modèles, intègres. Malheureusement ce n’est du tout pas le cas pour Sarkozy Nicolas. Sur quoi donc fonde t-il l’audace d’apostropher les dirigeants africains? Quelle crédibilité peut inspirer un président soupçonné d’être clairement impliqué dans de gigantesques scandales: affaire Clearstream, affaire Karachi, financement illégal de campagnes électorales, rétrocession de commission dans la livraison d’armement, affaire Betancourt et évasion fiscale ou l’affaire des 30 Millions de Omar Bongo. Mais l’ironie réside dans le fait, qu’avec ce type de profil, on peut diriger une soi-disant communauté internationale et même ordonner le gel des supposés comptes bancaires d’un président démocratiquement élu ou encore lui interdire de séjour en France, le paradis sur terre. Quelle blague! 

Lorsque Sarkozy et sa France font des singeries, évoquant se battre, pour que notre continent ait une voix mieux audible au sein des instances internationales (ONU, FMI, G20), cela fait tout simplement rigoler. Le peule africain n’est pas tenu à suivre la France dans ses opérations de marketing. Ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est notre souveraineté et rien que notre souveraineté véritable. La France et son président n’ont certainement pas encore compris la dimension de la lourde dette qu’ils ont envers l’Afrique: d’abord ils doivent reconnaitre tous leurs crimes et drames perpétrés sur les peuples de notre continent, se repentir et payer sans négociation les réparations qui s’imposeront. La France dispose d’une comptabilité bien archivée sur les sommes colossales, des milliards versés par la jeunesse allemande à elle en termes de réparations pour l’occupation nazie. La France doit se souvenir de l’horreur, des privations, de l’humiliation et douleurs qu’elle a vécues pendant quatre années de l’occupation allemande. La France doit également se rappeler la fureur, la rage, l’exacerbation et le dégoût qui l’envahissait à l’évocation du mot allemand. Enfin la France doit avoir en mémoire qu’elle occupe notre continent pas depuis 4 ans seulement, mais depuis plusieurs siècle. La France peut donc s’imaginer la dose du sentiment d’exaspération, qu’elle laisse bouillonner en chaque Africain.

Pendant longtemps la France a véhiculé en Afrique l’idée et l’impression d’être le centre du monde, sans toutefois être remise à sa place méritée, notamment celle d’un pays qui croupit sous ses turpitudes coloniales. La France barbare, prédatrice et hypocrite se comporte, comme si elle s’intéressait réellement à l’avenir de l’Afrique, elle donne l’impression au monde d’être une amie attentionnée et solidaire de l’Afrique. Il n’en est rien de cette sinistre façade. La France représente pour tout Africain doté de bon sens, une créature monstrueuse, dont le concours de circonstance a occasionné sa rencontre avec notre continent. Encore très naïve, elle croit pouvoir perpétuer ses funestes pratiques esclavagistes sur le continent de Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Um Nyobe et autres. La France, c’est répugnant et l’Afrique toute entière en a ras le bol. Néanmoins le pays de Sarkozy continue à faire du forcing dans une relation, à laquelle le peuple africain a définitivement tourné le dos. A ce sujet la France n’a jamais ordonné la réalisation d’un sondage. Il est temps pour Sarkozy d’en faire un, devant lui permettre de mieux digérer cette dure réalité. Suite aux agissements malsains de la France, les enfants d’’Afrique ont compris qu’il faut exprimer avec vigueur leurs propres opinions. Ils ont compris, suite aux récurrentes intensions hideuses, inélégantes de la France, qu’ils doivent désormais prendre leur destin en main, c.à.d pouvoir adopter fermement la position qui est réellement leur, qui leur convient et qui correspond exclusivement à leurs propres intérêts. Au demeurant tout Africain conscient de ce qu’on appelle dignité, est légitimé de remettre en question la politique étrangère africaine de la France, basée sur le secret, la tricherie, la violence physique et morale. Tout Africain a le devoir absolu d’exprimer sa profonde indignation par rapport à cette relation ingrate avec la France, pays qui a depuis des siècles déshumanisé, chosifié et infantilisé les peuples d’Afrique. Il est temps pour nous de faire le point sur cette relation putréfiée, nauséeuse, destructrice et très encombrante pour l’avenir de notre continent. L’Afrique a trop longtemps supporté les foudres de la France. 

Notre continent ne mérite plus ce sort - L’Afrique a libéré la France de l’occupation nazie

La France ose dans des débats publics de prononcer des stupidités du genre: bienfaits de la colonisation. Désormais elle ferait mieux de boucler. Elle ignore que notre continent lui a tout donné sans rien recevoir en retour. En rappel, ce sont les enfants d’Afrique pris en esclavage qui, malgré les bras enchaînés, ont construit la France, ce sont les enfants d’Afrique, les pieds enchainés qui ont nourri la France à travers le travail forcé dans les plantations de leurs négriers. C’est l’Afrique, à Brazzaville qui a accordé l’exil à un certain général, lequel a abandonné sa population entre les mains des nazis et s’est refugié d’abord pour courte durée en Angleterre. Y étant indésirable, c’est l’Afrique qui lui a finalement tendu les mains. C’est donc pendant son exil sur notre continent, que de Gaulle s’est ressourcé et mobilisé nos peuples pour la guerre dans sa France assiégée. En outre, ce sont les vaillants fils d’Afrique méprisamment appelés tirailleurs sénégalais, qui ont servi de chairs à canon aux armées françaises pendant la seconde guerre mondiale. Plus d’une centaine de milliers de soldats africains se sont sacrifiés et ont versé leur sang pendant cette guerre pour libérer la France de l’humiliation de la Wehrmacht. Peut-on cependant s’imaginer que la France a refusé de tenir son engagement vis-à vis de ces soldats africains, rescapés de la guerre? Peut-on s’imaginer, que pour des raisons de mesquinerie, la France n’a pas voulu verser à ces noirs la maigre pension de soldat qui leur revenait de droit? 50 ans après c’est á dire à la fin 2010 Sarkozy et son pays jugent nécessaire la décristallisation de ces pensions, sachant que les ayants droits sont entre temps presque tous morts et que quelques uns seulement, âgés et malades auront encore la chance, de percevoir ladite pension. C’est ca, cette France, celle qui claironne partout les leçons de générosité et de bienfaisance, de fraternité, d’égalité et de justice. Voilà jusqu’où, elle peut pousser son cynisme et son ingratitude morale.

Francafrique : Pilier du pillage de l’Afrique 

Outre l’agaçante ingérence de la France en Côte d’Ivoire, c’est aussi le film documentaire « Franceafrique, 50 ans sous le sceau du secret\" qui, à travers témoignages, pièces à conviction et aveux terrifiants, fait rejaillir les traumatismes psychiques et les profondes douleurs issues d’interminables drames de la France en Afrique. «Franceafrique\", 50 ans sous le sceau du secret\" dépeint les méandres de la lugubre politique hexagonale africaine. En effet, à la veille des indépendances des états africains, de Gaulle instruit la mise en œuvre de la franceafrique, système devant permettre de garder coûte que coûte le contrôle des états africains et surtout la mainmise sur leurs matières premières. Le documentaire de Patrick Benquet nous permet de décrypter la sombre galaxie francafricaine et laisse transparaitre le vrai visage, la face funeste et honteuse de la France, défenderesse patentée des libertés dans le monde. L’ampleur et la durée des forfaitures de la France dans notre continent sont inégalables dans l’histoire de l’humanité. Tenter d’ énumérer ces basses besognes relèverait d’un exercice quasi impossible: génocides au Cameroun, au Biafra nigérian et au Rwanda avec des millions de morts, de nombreux coups d’états et d’opérations de mercenaires, assassinats politiques commandités par la France, vastes réseaux de trafics d’influences, de corruption, de harcèlement et de racket des dirigeants africains pour financer les partis politiques et les sectes en France, la tentaculaire affaire elf ou celle des diamants de Bokassa et surtout les contrats secrets imposés à l’Afrique. Toutes ces horreurs commises au nom de la « raison d’état » ne peuvent éternellement rester secrètes et impunis.

Par ailleurs, il est particulièrement important d’évoquer l’attitude monstrueuse des protagonistes de Franceafrique. Ceux-ci relatent avec impertinence et sans gène aucune, parfois le sourire aux lèvres les atrocités qu’ils ont commises pendant plus d’un demi siècle sur notre continent. Dans aucune minute du film, ils expriment un sentiment de regret, de remords ou de culpabilité. Au contraire c’est plutôt une insolente arrogance et un sentiment d’impunité qu’ils affichent. Et pourtant le film de Partick Benquet se déroule non pas au 19ème mais plutôt au 21ème siècle. On peut donc mieux comprendre, que l’attitude de ces bourreaux reflète tout simplement le regard condescendant et haineux que la France et la Franceafrique ont dans passé porté et continuent à porter sur les enfants d’Afrique.

Djeumo,
journaliste, panafricaniste
Ecrire à l’auteur: djeumoba@yahoo.de

*Titre, modification: Bois-Caiman-Redaction

Titre originale: "Bientôt une cour pénale panafricaine pour les crimes de la France en Afrique"


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